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Le troisième programme de recherche (2008 - )



Topographie du site et fouilles du 2ème programme de recherche Depuis 2008, un nouveau programme de recherches franco-hellénique, placé, comme les deux précédents, sous l’égide de la Société archéologique d'Athènes et de l'École française d'Athènes, est dirigé par Pascal Darcque, Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, Dimitra Malamidou et Zoï Tsirtsoni. Il est subventionné également sur une base pluriannuelle par le Ministère français des Affaires étrangères et européennes et l’Institute for Aegean Prehistory (INSTAP), tandis qu’il a reçu des financements ponctuels par la National Geographic Society (programme sur le vin néolithique, coordonné par Tania Valamoti) et l’Agence Nationale de la Recherche (programme Balkans 4000, coordonné par Z. Tsirtsoni). Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’Ephorie des Antiquités préhistoriques et classiques de Kavala et la municipalité de Philippes (jusqu’en 2010) continuent à apporter leur soutien aux opérations.

L’objectif d’ensemble du nouveau programme est de retracer l’évolution du site durant toute son histoire, en évaluant les continuités et les ruptures spatio-temporelles depuis la première installation humaine jusqu’à l’époque moderne.

Quatre campagnes de fouille (2008 et 2010, 2012 et 2013) ont été effectuées jusqu’à présent. Les recherches ont porté sur trois secteurs (2, 6 et 7) et l’on a réalisé une série de nouveaux carottages dans le tell lui-même.

Les carottages ont permis de préciser davantage la physionomie du substrat pléistocène et holocène. Les datations C14, réalisées sur des échantillons sélectionnés dans les carottes, établissent désormais la date de la première installation humaine à la deuxième moitié du 7e millénaire av. J.-C.

Dans le secteur 2, on se trouve très près de la limite Sud de l’habitat du Néolithique Récent II. Les vestiges de cet habitat sont recouverts par plusieurs niveaux de colluvions, dont deux comportant des quantités importantes de pierres. Il s’agit probablement des restes de constructions datant de la fin de l’époque néolithique et du début de l’âge du Bronze.

Dans la partie Ouest du secteur 6, les installations du Bronze Ancien (3300-3000 av. J.-C.), en particulier des silos, s’enfoncent directement dans la couche de destruction du Néolithique Récent II (4300-4200 av. J.-C.). La fouille méthodique de la maison 1 n’est pas encore achevée, mais elle révèle un ensemble d’une très grande richesse : fragments architecturaux, mobilier, restes botaniques, notamment de pépins de raisin.

Enfin, dans le secteur 7, les recherches ont démontré l’épaisseur chronologique et historique du Bronze Récent et apporté les premières preuves matérielles de contacts avec le monde mycénien. Par ailleurs, elles ont confirmé les liens de Dikili Tash avec la cité voisine de Philippes, dès la naissance de cette dernière, au IVe siècle av. J.-C., et jusqu’à la fin de son histoire après l’effondrement de l’Empire byzantin.

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Dernière mise à jour : 21/09/14->

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