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Le deuxième programme de recherche (1986 - 1996)



Topographie du site et fouilles du 2ème programme de recherche De 1986 à 1996, un deuxième programme de recherches franco-hellénique, sous l’égide de la Société archéologique d'Athènes et de l'École française d'Athènes a été dirigé par Haïdo Koukouli-Chryssanthaki et par René Treuil. Les nouvelles recherches ont reçu le soutien financier du Ministère français des Affaires étrangères, ainsi que du Ministère grec de la Culture (Ephorie des Antiquités préhistoriques et classiques de Kavala), du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de l’Université Paris I.

La séquence stratigraphique étant pour l'essentiel connue, les nouvelles recherches se sont donné pour objectif principal de dégager sur une surface aussi grande que possible des niveaux d'habitations, de manière à étudier les techniques mises en œuvre et l'organisation spatiale des habitats successifs, et d'approfondir ainsi l'étude des modes de vie.

Par ailleurs, on se proposait de rechercher des éventuels niveaux d'occupation plus anciens jusqu'au sol vierge et d'étudier, plus généralement, la physionomie du site au moment de la première installation humaine.

L'équipe grecque a repris les recherches sur le versant Est du tell, ouvrant un nouveau secteur (VI), d'une superficie de 565m2, autour d'un des anciens secteurs des fouilles Théocharis, qui avait livré des vestiges bien conservés du Néolithique Récent II et du Bronze Ancien. L'équipe française s'est installée sur la pente Sud du tell, avec un nouveau secteur (V) de 145m2 de superficie, à côté de l'ancien secteur B1 des fouilles Deshayes, où l'on avait mis au jour des niveaux d'occupation successifs du Néolithique Récent I. La fouille des secteurs V et VI a permis de mettre au jour, pour la première fois dans la région, un nombre significatif d'unités d’habitation du Néolithique Récent.

L’on a aussi repris la fouille d'une partie de ce même secteur (ancienne tranchée Ouest du carré AA 28), désignée comme secteur I. Sa base représentait le point le plus profond atteint jusqu'alors (57,25 m/mer) et pouvait donc servir de point de départ pour la recherche des niveaux antérieurs. Mais la fouille n'a pas pu descendre au-delà de 56,80 m/mer, à cause de l'étroitesse du sondage, et l'unique niveau dégagé date encore du Néolithique Récent I.

Enfin, un nouveau sondage stratigraphique (secteur II, 14m2) a été ouvert au bas de la pente Sud. Ici non plus, la fouille n'a pas mis au jour de niveaux plus anciens, ce qui paraît désormais logique à la lumière des résultats des recherches géomorphologiques. Il est apparu, en effet, que les dépôts accumulés à la périphérie du tell résultent, pour la plupart, de l’érosion des couches supérieures, et que les dimensions de l'habitat initial étaient inférieures à la superficie actuelle du site. La fouille a révélé un glacis de pierres massif au centre et au Sud du sondage, qui pourrait représenter une limite de l'habitat.

Une série de recherches de nature géomorphologique ont été réalisées entre 1986 et 1994. Elles ont comporté des sondages géomorphologiques de petites dimensions, faits à la pelle mécanique en périphérie du tell (secteurs III et IV), et de véritables carottes sur et autour du tell. Les uns et les autres ont apporté des informations précieuses sur la configuration du substrat et sur l’évolution du site.

Après huit campagnes de fouilles (1986, 1987, 1989, 1991, 1993, 1994, 1995, 1996), les travaux ont été suspendus, afin de préparer la publication.

A plusieurs occasions, les études menées à Dikili Tash ont servi de base ou ont été intégrées dans des programmes de recherches plus larges, souvent à caractère pluridisciplinaire et international : sur les dispositifs de stockage et de cuisson au Néolithique et à l'âge du Bronze en Grèce du Nord (programme d’action intégrée franco-hellénique Platon, entre l’UMR 7041 et l’université de Thessalonique, 2002-2003) ; sur les céramiques néolithiques à décor « noir-sur-rouge » (programme CNRS-École française d'Athènes, 2000-2004) ; sur la terre et le feu dans le monde égéen protohistorique (ACI Prosodie du Ministère français de la recherche, 2004-2007). L’un des axes privilégiés était l’étude des matériaux et des techniques, abordées notamment à travers l’expérimentation.

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Dernière mise à jour : 6/12/11

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