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Néolithique : Les figurines et les maquettes

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Présentation

Maquette de vase à décor incisé ; début du Néolithique Récent II (vers 4600 av. J.-C.). Comme tous les sites néolithiques et chalcolithiques des Balkans, Dikili Tash a livré des dizaines de maquettes, figurines zoomorphes et figurines anthropomorphes, toutes réalisées en terre cuite : rares dans les niveaux du Néolithique Récent I, elles sont relativement courantes au Néolithique Récent II.

Les maquettes représentent des éléments de mobilier (tabourets, sièges, tables), des dispositifs fixes (foyers, fours) ou même des maisons. Elles portent parfois un décor. Des vases miniatures sont peut-être à rattacher à cet ensemble.

Les figurines zoomorphes, qu’il est parfois difficile, sur des fragments, de distinguer des vases zoomorphes, sont en général grossièrement modelées : elles ne portent que quelques détails anatomiques (cornes, oreilles, museau, yeux, queue), et rarement un décor. Elles figurent souvent des quadrupèdes (bovidés, ours, chèvre/mouton…), qu’il n’est sans doute pas pertinent de vouloir identifier avec précision. Une série plus massive se caractérise par une forme bicéphale. Dans certains cas, elles ont été trouvées groupées.

Fragment de figurine zoomorphe ; terre cuite, Néolithique Récent II.
Fragment de figurine anthropomorphe debout (profil) ; terre cuite, Néolithique Récent II.




Fragment de figurine anthropomorphe debout (face) ; terre cuite, Néolithique Récent II.
Les figurines anthropomorphes, que l’on peut aisément confondre avec des manches de cuillère, sont parfois associées à des maquettes. Certaines sont plutôt schématiques, leurs bras étant réduits à des moignons, et ne portent aucun décor ; quelques-unes sont asexuées. D’autres, plutôt naturalistes, représentent en majorité des personnages féminins aux formes généreuses, debout ou assis, exceptionnellement des hommes. Elles sont souvent décorées d’incisions et de motifs peints, qui peuvent représenter des vêtements, des éléments de parure, des tatouages, des peintures corporelles ou des masques : il est bien difficile, pour le moment, de trancher entre ces différentes possibilités. Deux échelles de dimensions au moins sont identifiables.

L’ensemble formé par ces trois séries d’objets en miniature a été depuis longtemps comparé au répertoire des jouets d’enfants de nombreuses sociétés, répertoire qui repose précisément sur la miniaturisation. Cette interprétation, qui a pour elle de nombreux arguments, a été pendant longtemps oubliée au profit de l’hypothèse religieuse, qui y voit des représentations de la Déesse-Mère. Cette solution, devenue stéréotype, ne se fonde pourtant que sur la répétition et l’habitude. Plus récemment, on a proposé d’y voir des supports ou des outils de communication, aux fonctions essentiellement sociales ; on a spéculé aussi sur leur fragmentation, que certains supposent volontaire. Il reste pourtant à étudier plus attentivement les contextes de découverte, les techniques de fabrication, la position des corps. Il reste aussi à identifier et distinguer les différentes échelles de taille. On peut s’attendre ainsi, au bout du compte, à devoir reconnaître plusieurs gammes de fonctions : celle, universelle, de jouets pour une grande partie des séries, mais aussi d’autres, telles que celles qui sont connues par l’ethnologie : fétiches, représentations d’ancêtres ou instruments de commémoration.

Fragment de figurine anthropomorphe assise ; terre cuite, Néolithique Récent II.




Fragment de figurine anthropomorphe debout; terre cuite, Néolithique Récent II.
     
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Dernière mise à jour : 2/12/11

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