Age du Bronze : Les récipients
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les récipients en terre cuite au Bronze ancien
Contrairement au Néolithique, l’on ne connaît pas à cette époque à Dikili Tash de récipients en pierre, ni de récipients en terre crue (qui ont pu exister bien sûr, mais ne pas avoir été conservés). Les poteries montrent, elles, un renouvellement important. La disparition des décors peints au profit des décors incisés et imprimés s’accompagne, en effet, d'une modification des motifs et de l’organisation du décor.
Les formes caractéristiques de la première phase du Bronze Ancien sont la tasse-puisette parfois décorée d’impressions, et le bol à parois sinueuses et décor cannelé à la hauteur de l’épaule. Tout au long des deux phases du Bronze Ancien les bols à bord rentrant avec une paire de tenons en trompette, ou des tenons simples perforés verticalement ou horizontalement, sont le plus souvent sans décor. Les écuelles et les jattes évasées à lèvre simple, aplati ou à bourrelet interne sont décorées d’impressions ou d’incisions, soit seulement sur la lèvre soit sur toute leur surface interne. Les bols à parois verticales et les bols à ressaut et rebord évasé, caractéristiques du Bronze Ancien II, portent un décor imprimé ou incisé, disposé en bandes ou en métopes. Les motifs sont maintenant rectilignes au lieu des méandres et des spirales du Néolithique, l’organisation du décor est plus serrée, les incisions sont moins profondes. Parmi les vases fermés, on note l’apparition de cruches à bec oblique. Les jarres, dont la quantité semble augmenter vers la fin de la période, portent souvent des cordons appliqués marqués par des impressions digitales ou des encoches, motifs connu depuis le Néolithique et qui vont durer jusqu’à la fin de l’âge du Bronze, ou encore des séries d’incisions courtes ou d’impressions avec un instrument pointu.
Le changement ne se limite pas aux aspects formels. Il est plus profond et touche la chaîne opératoire de la production potière. Le nombre et la variété des sources des terres utilisées diminuent considérablement. La grande majorité des récipients sont fabriqués dans les terres extraites des dépôts argileux du marais de Philippes. L’exécution du lissage devient plus rapide et appuyé. La cuisson se fait à de températures inférieures à 850-900 ºC. Enfin, l’utilisation de l’os pilé comme matière blanche d’incrustation pour le décor incisé ou imprimé est un élément tout à fait nouveau et remplace la matière calcaire utilisée au Néolithique.
Dernière mise à jour : 2/12/11 |
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