Situation géographique

Localisation

Le site préhistorique de Dikili Tash (41°00'37'' N, 24°18’30'' E) se trouve dans la partie Sud-Est de la plaine de Drama en Macédoine orientale (Grèce), à environ 2 km des ruines de la ville antique de Philippes et dans les limites de l'actuelle commune de Krénidès (municipalité de Kavala).

Environnement géographique

La partie centrale de la plaine était récemment encore occupée par un marais, asséché seulement entre 1931 et 1940. La création du marais remonte à la Préhistoire et s'explique par la morphologie même de la plaine : celle-ci, bordée de tous côtés par des massifs montagneux (Pangée, Ménikion, Phalakro, Lekani, Symbolon) plus ou moins élevés (800 à 2000 m), aux pieds desquels se forment des cônes alluviaux s'élevant jusqu'à 200 m, présente une altitude comprise entre 45 et 80 m/mer.



Tandis que les parties les plus basses étaient recouvertes d'eau, les bordures de la plaine offraient donc de nombreux avantages pour l'installation humaine : terres disponibles pour les cultures, eau potable abondante grâce aux nombreuses exsurgences dont la toponymie actuelle porte encore témoignage (Krénidès = les petites sources, Képhalari = la grosse source, Vryssoulès = les petites fontaines), proximité de milieux (marais, collines, montagnes) riches en ressources de tous ordres.

C'est sur ces bordures, très naturellement, que se sont installés toute une série d'habitats néolithiques dont Dikili Tash. Mais celui-ci présentait un avantage supplémentaire : il se trouvait sur l'unique passage permettant de contourner aisément le marais et assurant la communication, par voie terrestre, entre le Nord et le Sud de la plaine. La permanence de l'occupation dans cette zone apparaît ainsi directement liée à la configuration du paysage : aux populations protohistoriques ont succédé des colons Grecs — fondation de la ville antique de Krénidès par des Thasiens en 360 av. J.-C., conquête par Philippe II de Macédoine en 356 —, puis des Romains — fondation de la colonie de Philippes en 42 av. J.-C. —, des Slaves, des Ottomans, enfin des Grecs modernes à partir de 1923.